2009-12-07 12:54:10 UTC
Ah ces belles années 40 ! Ces années d'expansion territoriale que vous regrettez amèrement. Celle d'une Europe unie et conquérante. Ce temps béni où nous étions tous sous la botte de l'Allemagne alors que sous la botte de l'Italie, ben y a la Sicile. Vous êtes nostalgiques, et cela vous rend un tantinet chafouin. Du coup, vous en voulez à tout le monde et particulièrement à l'Union Européenne.
Mais c'est bien là votre erreur. "J'ai fait un rêve l'autre nuit" disait Goering dans un anglais impécable lors de sa visite dans le Ghetto de Varsovie. Ce rêve d'une Europe forte, unie, celle du Fürher. Ce rêve inachevé, trop tôt interrompu par la sonnerie du clairon anglo-américain d'un côté et russo-soviétique de l'autre. Mais ce rêve n'a été mis qu'en suspend. En effet, il est devenu réalité. Grâce à l'amitié franco-allemande qui plus est. Cette amitié inaltérable a permis de créer cette Union Européenne qui s'étend maintenant de Reykjavik à Ankara en passant par la Lorraine, je sais, c'est un peu quiche comme comptine, mais moi je trouve ça beau. Alors, de quoi vous plaignez-vous ? Et n'en déplaise aux plus nationalistes d'entre vous. Je vous entend encore. Oui mais on n'est plus français du coup. Faux ! N'auriez-vous pas lu ce magnifique ouvrage co-écrit notamment par le plus grand écrivain érotique de la fin du siècle dernier, celui-là même qui tente de redresser les tiges vertes poutant flétries de nos académiciens, je veux parler de Valéry Giscard-D'Estaing et de son traité constitutionnel de l'Union Européenne. Vous auriez dû, franchement. Vous auriez lu tous les articles spécifiques à telle ou telle nation, vous auriez été rassuré de constater que le principe même de "nation" n'était point du tout mis en péril, loin de là.